REVENEZ A L’ETERNEL !

OU LE CULTE PERSONNEL

 

Introduction :

Nous sommes tous très convaincus de l’utilité et de l’importance d’avoir une vie de prière et de recherche de Dieu dans sa parole d’une manière très régulière. Nous avons d’ailleurs tous expérimenté, à un moment ou à un autre, la richesse et la grâce de cette pratique quotidienne. Pourtant force est de constater que si nous sommes tous d’accord sur cette vérité et que nous l’avons bien expérimenté à plusieurs reprises, nous avons néanmoins énormément de mal à la mettre en pratique dans nos vies.

 

Quelqu’un a dit un jour : « la meilleure façon d’humilier les pasteurs est de les questionner sur leur vie de prière » ! Je pense que c’est certainement aussi vrai pour bon nombre d’entre nous ! Quand on considère la grande pauvreté de notre témoignage et la faiblesse de l’impact sur notre entourage. Trop souvent nous ressemblons à l’église de Laodicée qui se croyait riche et bien portante et à qui le Seigneur reproche de ne pas voir à quel point elle est malheureuse, misérable, pauvre, aveugle et nue (Apoc. 3.17). Toute cette misère et cette défaite spirituelle trouve sa source dans un manque crucial de recherche du Seigneur et de communion avec Dieu. Nous avons oublié l’exhortation de notre Seigneur : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15.5).

 

Bien évidemment, je suis profondément persuadé que ce n’est pas une étude biblique supplémentaire qui va changer quelque chose à ce sujet. Et vu que nous sommes tous très conscients de l’importance de la chose, je ne vais donc pas m’étendre sur le fait que tous ceux et celles qui ont libéré la puissance de Dieu en leur temps, ont été des hommes et des femmes de prière, ni sur les exemples de l’Ecriture qui foisonnent à ce sujet. Je vais donc plutôt me pencher sur les mécanismes qui empêchent cette recherche journalière de Dieu. L’idée est donc de fournir des « outils » pour commencer ou recommencer plutôt et surtout continuer à rechercher le Seigneur.

 

Venir devant le Seigneur tel que suis :

La première chose que je voudrais aborder est comment revenons-nous au Seigneur après que nous l’ayons délaissé. Contrairement à ce que l’on pourrait penser cette situation possède un énorme avantage : « Je suis dans mes petits souliers » ! Autrement dit, je viens au Seigneur humble et repentant, conscient de ma misère spirituelle et j’entends résonner sans cesse dans mon cœur ce que le Seigneur a dit à 3 disciples qui dormaient dans un jardin : « Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi ! » (Matth. 26.40). Si j’y vois plutôt un avantage, c’est justement à cause du cœur contrit et humilié que nous manifestons et sans nul doute, Dieu nous accueillera pour notre plus grande joie !

 

Or, nous faisons souvent une erreur dans ce type de situation : Nous ne nous humilions pas profondément devant lui et nous restons sous le poids de la culpabilité car notre tiédeur témoigne contre nous dans notre cœur. Certes, nous pleurons parfois ou nous avons un comportement qui ressemble à de la repentance mais il ne s’agit que de formes religieuses qui n’ont pas de profondeur. De cette manière, Dieu ne peut pas toucher notre cœur car la repentance est absente. Ce piège est bien plus pernicieux qu’il n’en a l’air. Dans les prophètes, Dieu dénonce ce travers au sein de son peuple, en disant : « Ils ne crient pas vers moi dans leur cœur, mais ils se lamentent sur leur couche… » (Osée 7.14). Il y a la repentance et il y a ce qui ressemble à la repentance mais qui ne sont en réalité que des plaintes, du remord ou de la culpabilité. Ces choses n’ont que l’apparence d’une réelle repentance, elles ne sont suscitées que par du sentimentalisme sans profondeur et ne produisent aucun bon fruit. Sans rentrer dans les détails de ce qu’est une véritable repentance, nous ne devons pas oublier que s’il s’agit d’un regret des choses passées, il s’agit aussi et surtout d’une prise de position pour les choses à venir ! Comme exhortait Jean-Baptiste à ses candidats au baptême : « Produisez donc du fruit digne de la repentance » ou Paul : « Car on raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai,» (1 Thes. 1.9). A Césarée, devant le roi Agrippa, Paul témoignera que la base de son enseignement était la repentance et la conversion à Dieu avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance (Actes 26.20). Et en effet, si je regrette vraiment les choses passées, n’aurais-je pas envie de changer les choses à venir de toutes mes forces ? Suivant ce que dit Pierre : « C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens,… » 1 Pie 4.3.

 

La repentance est donc avant tout un comportement actif qui cherche obtenir de Dieu sa grâce et son relèvement pour des temps de rafraichissement et en aucun cas à nous apitoyer sur nous-mêmes ou sur notre faiblesse. Et cette activité de la repentance se manifeste par une séparation de ce qui dans nos vies éloigne la présence de Dieu, et ce, avant même que Dieu ait répondu ! Nous voyons ce comportement régulièrement dans l’histoire d’Israël où le peuple se sépare de ce qu’il sait être un obstacle à l’approbation Divine alors que leurs ennemis dominaient encore sur eux. La véritable repentance est donc un acte de foi et suppose une attitude qui s’attend à Dieu. Souvent on entend dans les églises prier ainsi : « Seigneur augmente-moi la foi » ou encore : « Viens au secours de mon incrédulité » ! C’est absolument incroyable de pouvoir croire qu’une telle prière est agréable à Dieu et qu’il puisse répondre à une requête dépourvue de foi ! Il est dit que sans la foi nous ne pouvons rien obtenir, ni être agréable à Dieu. Comment donc Dieu peut-il répondre à une telle prière ? Je vous encourage, si c’est votre cas, à méditer sur les réponses de Jésus lorsqu’on lui a dressé ce genre de prière. Souvenons-nous de la façon dont Jacob a reçu le salut lors de sa lutte avec l’ange de Dieu. Il n’a pas voulu lâcher son adversaire avant qu’il ne l’ait béni et « cet homme voyant qu’il ne pouvait le vaincre le bénit là » ! Est-ce que l’ange de Dieu n’est pas arrivé à vaincre Jacob ? Le « moindre » de tous les anges pourrait certainement et sans forcer, faire face à l’humanité entière ! Mais ici, la victoire de Jacob est spirituelle. L’ange voyait qu’il ne lâcherait pas tant qu’il n’aurait pas obtenu. Qu’est-ce que Jacob a obtenu lors de cette lutte ? Rien de moins que son salut ! Il en rend témoignage en disant : « J’ai vu Dieu face à face et mon âme a été sauvée. » Quelle repentance étrange non ? Le problème c’est que nous avons enfermé « la repentance » dans une façon de faire bien précise : « Tu dois pleurer en demandant pardon et croire ». Nous faisons cela avec beaucoup de choses. Lors de ma conversion à Dieu, le Seigneur a rempli mon cœur de joie par une profonde délivrance des puissances des ténèbres qui me tenaient lié. Je n’ai pas pleuré mais j’ai bien compris ce qui c’était passé, je n’ai pas demandé pardon mais pourtant le Seigneur m’a libéré de mon péché. Lorsque j’entendais d’autres témoignages je me demandais pourquoi aucun ne ressemblait au mien… La réponse des chrétiens a été celle-ci : « Tu n’es peut-être pas vraiment converti… » La réponse du pasteur de l’église que je fréquentais : « Certains ont plus de reconnaissance que d’autres lorsqu’ils reçoivent un cadeau. Toi tu n’as pas pleuré parce que tu n’es pas très reconnaissant. » Qu’est-ce qu’on peut dire comme stupidités « au nom du Seigneur » ! Le remord n’a pas conduit Judas devant le Seigneur, mais au désespoir et finalement au suicide. Par contre la repentance a conduit Pierre à affronter le regard pénétrant du Seigneur et malgré ses inconséquences il lui a affirmé publiquement qu’il l’aimait. (Jean 21) J’imagine que la dernière chose que voulait Pierre à ce moment-là c’était une discussion publique avec le Seigneur sur le thème « M’aimes-tu ? » ! Mais nous voyons là, que la repentance est quelque chose d’actif car elle obtient étant fondée sur la grâce du Dieu de miséricorde. Pierre était très humilié cependant il a répondu au Seigneur qu’il l’aimait ! Et il a obtenu ! Pierre, Jacob et tant d’autres ont obtenu. Aujourd’hui c’est notre tour car le Seigneur ne change pas pourvu que nous nous repentions réellement !

 

La première chose est donc de nous repentir profondément et de sentir notre misère. Et dans cette repentance, le Seigneur nous donnera sa vie ! Et il ne faut pas repartir sans avoir reçu la vie du St Esprit, car la repentance selon Dieu produit la vie et le salut. Si donc nous nous repentons, le Seigneur est fidèle et juste pour nous pardonner et si  nous sommes pardonnés, qu’avons-nous à faire avec la culpabilité qui conduit à la mort ? Suivant ce qu’il est dit dans les Hébreux : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et d’être secourus dans nos besoins. » (Heb. 4.16). Il est important de noter la façon dont le Seigneur nous demande de nous approcher de son trône de grâce : Avec assurance ! Et qui doit s’approcher avec assurance ? Ceux qui ont besoin d’obtenir miséricorde et d’être secourus ! Nous faisons souvent exactement le contraire : Nous nous approchons de Dieu timidement car nous sommes sous la culpabilité et de ce fait nous ne recevons rien car notre démarche est parfaitement incrédule et basée sur les œuvres et non sur la foi dans le Seigneur de miséricorde. Puisque je me repends, je dois croire au pardon et à la grâce du Seigneur pour moi, sinon je fais Dieu menteur. L’Ecriture ne dit-elle pas : « Le juste a de l’assurance comme un jeune lion ! » J’ai péché, c’est vrai, mais maintenant je me repends, j’humilie mon cœur et je reconnais pleinement ma faute et je suis résolu à tout faire pour corriger. Ne serais-je pas justifié par le Seigneur ? Mes efforts ont-ils un rôle à jouer dans le pardon que je reçois ? La croix de Christ n’en sera-t-elle pas rendue vaine ? Quelqu’un dira : « Oh mais alors c’est très facile ainsi » Au contraire rien n’est plus difficile que de s’humilier profondément et de reconnaitre que si je suis quelque chose c’est dans le Seigneur Jésus et dans le Seigneur Jésus seul ! Evidemment si l’on se dit il a tout payé pour moi et j’ai juste à utiliser la formule : « Seigneur pardon » et hop c’est réglé, c’est facile mais n’est-ce pas mépriser le Seigneur, fouler aux pieds le Fils de Dieu et outrager l’Esprit de la grâce ? Maintenant si nous nous repentons réellement et enlevons de nos cœurs toute l’idolâtrie présente en croyant que nous sommes justifiés entièrement et uniquement par sa grâce, ce sera beaucoup moins facile…

 

Alors que j’écris ces lignes, je ressens une telle joie de ce que le Seigneur Jésus nous accueille librement en sa présence pourvu que nous nous repentions de tout notre cœur et que nous désirions pleinement le suivre ! Combien notre Seigneur est riche en miséricorde ! Amen ! Alléluia !

 

L’oubli de la purification de nos anciens péchés :

Maintenant que le Seigneur nous a relevé et que nous nous tenons devant lui, il y a une réalité importante à garder dans nos cœurs : Ne pas mettre en oubli la purification de nos anciens péchés ! (2 Pie 1.9) Il est fondamental de ne pas sombrer dans une suffisance charnelle et qu’ainsi notre salut et notre vie spirituelle ne soient plus basés sur le sacrifice de Jésus mais sur nos pratiques religieuses ou nos efforts, si louables soient-ils. Sinon nous allons ressembler au pharisien de la parabole qui était persuadé d’être meilleur que les autres. Il en faisait même part à Dieu et le remerciait pour cela. Aujourd’hui nous ne sommes pas aussi francs que ce pharisien, et cette façon de penser demeure bien souvent dans nos cœurs. Là encore, ce piège est plus pernicieux qu’il n’en a l’air. A une époque, je pensais que si je n’avais pas prié dans la journée, Dieu ne pouvait pas agir dans ce que je faisais. Alors en voyant Dieu agir et me conduire alors que je n’avais pas prié m’a posé un problème. C’est là que j’ai commencé à comprendre ce que le Seigneur a dit un jour à Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » 2 Cor 12.9. Pour que la victoire et la puissance du Seigneur se manifeste dans ma vie, il y a nécessité de la mise en évidence de ma faiblesse et de ma misère afin que la gloire revienne à Dieu seul. Si je cherche à passer pour quelqu’un de spirituel, j’ai déjà ma gloire et ma récompense : Celle des hommes. Mais si ma faiblesse et ma misère sont vues alors la puissance de Dieu sera vue aussi. Et le Seigneur nous honorera en son temps, car Jésus a dit que si quelqu’un le servait le Père l’honorerait.

 

Il nous faut veiller sur nous-mêmes afin de garder présent dans nos cœurs que nous tenons fermes par la grâce de Dieu et non par nos pratiques. Nous avons commencé par l’Esprit, ne finissons pas par la chair ! Notre relation avec le Seigneur est-elle une relation professionnelle ? N’a-t-il pas préféré nous appeler amis plutôt que serviteurs ? (Jean 15.15). Un homme comptabilise-t-il ses dons envers son ami ? N’est-il pas heureux de faire quelque chose pour son ami, comme si c’était pour lui-même ? Tout simplement car il s’agit d’une relation de cœur. C’est pourquoi il est dit : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » Prov. 4.23. Combien cette parole est précieuse ! Car si je la comprends bien : Cela dépend de moi de recevoir la vie ! Quelle grâce nous est faite de la part de notre Dieu !

 

Paul disait de lui-même : « C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. »  1 Tim 1.15. Il parle de lui-même au présent, bien après sa conversion comme d’un pécheur. Est-ce bien le même apôtre qui écrivait dans ses lettres sur la position nouvelle en Christ, que nous avons été rachetés à un grand prix, que nous avons été pardonnés, justifiés et même glorifiés… ? Il parle pourtant de lui-même comme du plus grand de tous les pécheurs, il dira même qu’il n’est pas digne d’être appelé apôtre car il persécuté l’Eglise de Dieu ! (1 Cor. 15.9).

 

Lorsque Dieu parlera à Moïse dans le désert, le peuple, saisi de crainte et de respect envers ce grand Dieu saint, dira à Moïse d’aller vers Dieu et eux écouteront ce que Moïse leur rapportera. En voyant cette attitude de cœur du peuple, le Seigneur dira : « Oh ! S’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils soient heureux à jamais, eux et leurs enfants ! » Deut. 5.29. Salomon de son côté écrira : « La crainte du Seigneur est une source de vie. » (Prov. 14.27.)

 

Que cette crainte et ce cœur humble et respectueux soient notre partage afin d’être agréables au Seigneur en tout temps pour que sa puissance se manifeste et que sa gloire soit vue !

 

Les regards fixés sur Jésus :

Dans les Hébreux, une exhortation importante nous est adressée : « …ayant les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » Heb. 12.2.

 

Ce texte nous apprend que notre foi est suscitée et rendue parfaite par Jésus. Et ce miracle peut s’accomplir lorsque nous avons les regards fixés sur lui. Ce texte ne parle pas particulièrement de la prière mais de notre vie en général et nous avons bien compris qu’il ne nous demande pas de rester les yeux levés vers le ciel indéfiniment. Mais il s’agit plutôt de suivre l’exemple du Seigneur Jésus qui faisait tout ce qu’il voyait faire au Père. De même nous devons avoir nos regards tournés et fixés sur ce que fait Jésus afin de l’imiter dans notre vie.

 

Nous devons vivre pour accomplir l’œuvre de Dieu et amener ce monde à l’obéissance de Christ suivant qu’il est dit : « J’ai été crucifié avec Christ et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » Gal. 2.20.

 

Si donc ces choses sont en moi combien mes prières vont en être transformées !

 

Quelqu’un a dit : « Lorsque tu sais que tu pries, tu ne pries plus ».

 

Il faut bien admettre que trop souvent nous nous écoutons prier ou nous écoutons les autres mais à ce moment-là notre attention n’est plus sur le Seigneur, notre esprit est fixé sur notre prière et non sur celui qui entend la prière, Jésus ! Nous avons la forme extérieure de la prière mais le principal n’y est déjà plus. Notre cœur n’est plus dans notre prière, c’est devenu un rite religieux dénué de vie. Pourquoi ? Simplement parce que nous ne désirons pas vraiment ce que nous demandons ou si nous le désirons, nous ne sommes pas prêts à en payer le prix. C’est pourquoi nos réunions de prière nous laissent souvent un goût inachevé. Nos tripes ne sont pas dans ce que nous disons car notre désir est ailleurs, car nos yeux sont fixés, non sur le Seigneur, mais sur autre chose. Nos projets personnels, nos activités, notre réussite ou bien notre ministère…

 

Ce n’est pas la forme de prière qu’il faut changer ou tenter de mieux nous concentrer. Il nous manque quelque chose d’essentiel : La vision spirituelle du Seigneur. Nous ne regardons pas au Seigneur et l’œuvre qui lui tient à cœur n’est pas dans notre champ de vision. Certes nous sommes concernés par beaucoup de choses dans notre église locale ou un peu plus loin et nous avons le désir sincère que Dieu agisse. Mais quand on considère le peu de temps investi dans la prière fervente alors que nous croyons que seulement la prière peut changer les choses, on peut vraiment se demander si nous désirons réellement les changements que nous demandons.

 

Dans son épître, Jacques nous dit que c’est seulement la prière fervente pratiquée par le juste qui est entendue.

 

Nous devons donc revenir à la source de la vie, Jésus et y rester après qu’il nous ait bénis et il renouvellera notre vision spirituelle. Ainsi ma prière va devenir une extension du désir de Dieu, un désir profond et puissant de voir la gloire de Dieu se manifester là où Dieu m’a placé, suivant ce qu’il est dit : « Oh ! Si je n’étais pas sûr de voir la bonté de l’Eternel Sur la terre des vivants ! … » Psaume 27.13.

 

Asaph, le chantre du Seigneur, l’exprimera d’une belle manière en disant : « Jusqu’à ce que j’entre dans les sanctuaires de Dieu » (Ps 73.17). Y a-t-il un autre but à la prière que d’entrer, de parvenir dans les sanctuaires de Dieu ? Nous ne devrions jamais arrêter de prier sans avoir reçu la vie du St Esprit ! Cela peut sembler évident mais beaucoup « cherchent » Dieu et ne le trouvent jamais ou, dit différemment, beaucoup prient et ne pénètrent jamais ou si rarement dans la présence de Dieu. Il y a quelques jours seulement quelqu’un me confiait après une réunion où le St Esprit avait soufflé : « Je n’ai pas vécu ça depuis 50 ans ! » Comment est-ce possible de « marcher » avec Dieu si longtemps sans vivre ces choses… ?

 

Il est dit encore : « Quand on tourne les regards vers lui, on est rayonnant de joie ! » (Ps 34.5) et encore : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » 2 Cor 3.18. Notons dans ces textes le rapport qu’il y a entre le fait de tourner les yeux vers Dieu et la gloire qui en résulte pour le croyant ! La gloire du Seigneur vient sur nous, sa joie remplit nos cœurs et sa vie nous régénère ! La condition c’est de tourner les regards vers lui et le contempler ! Cette promesse, donnée par le Seigneur qui ne ment pas, est pour chacun de nous et doit se manifester dans nos vies ! Si Moïse a rayonné de la gloire du Seigneur lorsqu’il était dispensateur du ministère de la mort, ne devrions-nous pas à plus forte raison rayonner nous aussi alors que nous dispensons le ministère de la vie ? 2 Cor 3.7-11.

 

Conclusion :

En considérant ces choses, ne vais-je pas me lever vers mon Père, à l’instar du fils prodigue, afin de le chercher et de le chercher de tout mon cœur ? Pendant que le Seigneur dit encore : « Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. » Jérémie 29.13.